Ils ont participé aux précédentes éditions du concours et ont été récompensés. À l’occasion de cette nouvelle édition, les lauréats répondent à nos questions autour du modulaire. Depuis la remise de leur distinction, ils ont parcouru du chemin, accumulé expériences et connaissances. Un parcours à suivre.
Mélaine ferré a fondé MFA en 2012 après des expériences en France, au Canada et en Angleterre. Diplômé d’État en architecture depuis 2009, il fut habilité à la Maitrise d’œuvre en Nom Propre en 2010.
L’agence MFA répond à une large palette de programmes en neuf ou en rénovation, essentiellement sur des projets de logements sociaux et privés, mais aussi des projets urbains, équipements publics et équipements commerciaux.
Le modulaire est-il toujours dans l’air de vos projets depuis votre succès ?
Le modulaire est un vrai plus pour des types de projets variés, mais il faut une maitrise d’ouvrage éclairée et intéressée par le sujet. Pour l’instant, c’est ce qu’il manque dans l’univers de la construction et c’est pour moi une frustration. Cependant, je suis en recherche permanente de projets opérationnels, en particulier en modulaire 3D bois, un univers ô combien riche où il y a de très belles choses à faire !
Si vous aviez carte blanche, quel bâtiment modulaire imagineriez-vous ?
Ce serait probablement un logement pensé de A à Z, dans ses moindres détails et donc reproductible à grande échelle puisque modulaire. Cependant, il est encore prématuré d’envisager la réalisation d’un tel projet. En effet, il devrait y avoir pour cela davantage de ponts entre le monde de l’industrie et celui du bâtiment. En l’occurrence, ce n’est malheureusement pas encore le cas…
Comment imaginez-vous le modulaire des années 2050 ?
À ce moment-là, nous n’aurons plus le choix : nous devrons réduire drastiquement la quantité de matériaux employée pour 1 m2 bâti. Dans ce contexte, le modulaire en structure légère sera probablement le plus adapté. Et pourquoi pas un bâtiment en structure gonflable ? Le rêve de tout architecte est de construire en structure légère, quelle qu’elle soit. Finalement, le but est de trouver un système aussi évident qu’une simple « peau » de régulation hygrométrique, une isolation suffisante… pour donner vie à ces envies (et ces besoins) de légèreté !
« Better health, better espace », ça vous inspire quoi ?
C’est offrir à l’usager-habitant de nouveaux usages vertueux en faisant le lien entre les « vêtements » techniques et les « peaux » des bâtiments. Nous expérimentons les imprimantes 3D à l’échelle de maisons entières, alors pourquoi ne pas imaginer, par exemple, un complexe de mur tissé ? En outre, ce sujet nous concerne tous forcément dans la mesure où la qualité de l’air est un sujet majeur de notre siècle. Nous sommes en capacité de quantifier et d’analyser l’hygrométrie, les particules fines, les COV… les participants doivent, selon moi et en toute modestie, intégrer ces mesures dans leurs projets.
Découvrez en détail son projet :
mfa
mélaine ferré architecture
32, rue de Strasbourg — 44 000 Nantes
02.85.52.67.11