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« La base vie doit permettre les échanges entre la ville et le chantier »

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19/06/2021
base vie

Algeco s’est associé à l’ENSA Nantes pour inviter des étudiants en dernière année de Master d’architecture à s’inspirer du modulaire pour imaginer la base vie du futur (lien). Trois des projets présentés ont particulièrement retenu l’attention du jury, dont celui de Corentin Hubert.

 

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Est-ce que votre expérience sur le chantier de Nouvel a inspiré votre projet de base vie du futur ?  

Je crois que ça m’a permis de me projeter plus facilement dans ce que je trouvais agréable dans une base vie, notamment en matière d’espaces partagés, seuls lieux où tous les métiers, tous les échelons hiérarchiques se rencontrent.

Votre projet est fondé sur le concept d’interface, pouvez-vous l’expliquer ?

J’ai travaillé en partant de l’idée que la base vie ne devait pas être une construction imperméable mais au contraire permettre les échanges entre la ville et le chantier. Pour les ouvriers, ce contact avec l’extérieur – le fait de ne pas se sentir enfermé – est source de bien-être. Et l’ouverture sur la ville permet de ne pas avoir de chantiers inaccessibles, invisibles, dont on ignore tout.  

Outre dans les bases vie, le modulaire est aujourd’hui utilisé dans de nombreux secteurs : éducation, santé, bureaux et locaux d’entreprises… Comment expliquez-vous cette attractivité ?

Sa première force est de permettre l’optimisation de l’espace à moindre coût : il est facile à mettre en œuvre et rapide à déplacer, on peut le détourner, l’augmenter, changer ses qualités, multiplier les modules à volonté…

 

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Si vous aviez carte blanche pour réaliser un bâtiment modulaire, que construiriez-vous ?

Probablement un immeuble de logements. J’ai écrit un mémoire sur l’évolution des modes d’habiter d’ici 2050 et je crois que le modulaire – par ses capacités d’adaptation et de reconfiguration – est une voie intéressante à explorer pour accompagner cette évolution. 

Comment imaginez-vous le modulaire dans 50 ans ?

Les matériaux utilisés devront répondre aux enjeux de réchauffement climatique et de la raréfaction des ressources : cela passera sans doute par l’emploi de matériaux bio-sourcés, la valorisation des filières du réemploi… En travaillant sur les matériaux et le confort des logements, les constructions modulaires pourraient dans le futur devenir indifférenciables des logements traditionnels pour les habitants. 

 

UN DOUBLE CURSUS INGÉNIEUR-ARCHITECTE POUR CORENTIN HUBERT

Après 2 ans à Centrale Nantes, Corentin Hubert a passé 10 mois sur le chantier des tours Duo de Jean Nouvel dans le 13e arrondissement de Paris. À l’issue de cette année de césure, Corentin Hubert a intégré l’ENSA Nantes. Il est (au moment où nous écrivons cet article) en stage dans un bureau d’études à Paris.

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